Rencontre avec les maires et Cissé Bacongo : « La liste des 176 Zones à risque comporte des zones qui ne sont plus à risque notamment Anono » (Cissé Bacongo)... « Le ministre gouverneur que je suis n’ira jamais sur un terrain qui n´est pas le sien et il n´y aura jamais de conflit entre nous » (Bacongo). Voir le lien : https://abidjan.district.ci/fichiers/LISTES-DES-ZONES-A-RISQUES-Synthese.pdf   ◊    « Les sites à risques ne sont pas des sites à déguerpir, à démolir, il s´agit des sites sur lesquels se trouvent un risque d’inondation, d´éboulement(...) Il s´agit de régler des soucis sur ces sites» (Cissé Bacongo)… Côte d’Ivoire/Projet d´Aménagement des Quartiers Restructurés d´Abidjan (PAQRA): « Aucun décaissement n’a été fait depuis deux ans que les accords ont été signés » ( Conseil des Ministres). Voir le lien : https://abidjan.district.ci/fichiers/LISTES-DES-ZONES-A-RISQUES-Synthese.pdf    ◊   
DISCOURS ET INTERVENTIONS

Discours de monsieur Robert Beugre Mambe, ministre, gouverneur du District Autonome d’Abidjan, lors de la table ronde qu’il a organisée, en collaboration avec le fonds mondial de développement des villes (FMDV), à l’endroit des bailleurs des fonds d’ici et d’ailleurs. C’était le jeudi 03 juin 2021, a l’hôtel de ville d’Abidjan.

Très chers partenaires techniques et financiers, c’est une joie pour nous d’être avec vous ce matin parce que le sujet est d’une grande importance à nos yeux. La première idée que nous voulons partager avec vous, c’est qu’il n’est pas possible ou il n’est pas du tout aisé de partager la pauvreté. Il faut toujours partager la richesse et pour partager la richesse, il faut savoir la créer. Et c’est là le but que nous recherchons tous ce matin : créer la richesse pour mieux la partager.

 La deuxième chose que nous voulons partager avec vous, c’est vrai les collectivités territoriales ont des mécanismes d’alimentation de leur budget de fonctionnement et d’investissement. Il est important, au regard de la volonté du Président de la République, de renforcer les dispositifs au niveau du territoire. Il est important que les collectivités comprennent, qu’il y a des richesses potentielles qui sont au sein de nos territoires et que nous devons tout faire pour les mettre en évidence, de sorte à renforcer nos recettes propres pour la gestion de nos cités, de sorte à ce que nous puissions partager les richesses et non la pauvreté.

Pour se faire, nous, au niveau du District Autonome d’Abidjan, nous visons trois grands domaines d’action.

Le premier domaine, ce sont les projets marchands qui peuvent procurer des recettes au District d’Abidjan. Le deuxième grand groupe de projets, ce sont les projets qui ont un double caractère marchand et social. Le troisième type de projet, ce sont les projets à caractère social. Mais dans notre démarche nous concevons que le troisième groupe, c’est-à-dire, le groupe de projet à caractère social, ne sera dans sa plénitude que par rapport à la capacité des deux premiers groupes, c’est-à-dire, les projets marchands et les projets à double caractère ; à alimenter les investissements conduits dans le domaine social.

Il y a une homogénéité d’actions que nous voulons rechercher, être fort pour être généreux ou pour être généreux, il nous faut être fort et même très fort.

C’est pourquoi, nous allons vous présenter ce matin quelques idées que nous avons sur les trois types de projets qui sont dans notre portefeuille et que nous voudrions avec votre concours et votre assistance réussir à réaliser et tracer ainsi, la route aux générations futures. Mais pour se faire, il est bon de voir quelles sont les potentialités à Abidjan.

Abidjan est une grande métropole qui, dans son statut de District Autonome d’Abidjan a une superficie de 2000 km². Mais, dans son statut de Grand Abidjan qui  se dessine, cette superficie va au-delà de 2400 à 2500 km².

Du point de vue démographique, Abidjan a une population de 6 millions 100 ou 200 mille habitants dans son statut de District Autonome d’Abidjan. Maintenant, quand on bascule dans le statut de Grand Abidjan, cette population va au-delà de 6 millions 400 mille habitants. Cela veut dire, que potentiellement, nous avons des ressources humaines et nous avons un vaste marché. Du point de vue de la mobilité, il y a plus de 19 millions de déplacements à Abidjan tous les jours et près de 60% de ces déplacements se fait par les moyens mécanisés. Le reste, c’est par les moyens pédestres. Mais, il y a beaucoup de véhicules à Abidjan. Plus de 300 mille véhicules sillonnent à Abidjan tous les jours. Et cela ne va pas sans poser de problèmes. C’est pourquoi, quand on regarde un peu la structure des dépenses des  ménages, on se rend compte que la structure révèle que près de 20 à 25% des revenus des ménages sont consacrés au problème de transport. Donc cela nous interpelle, et le Chef de l’Etat, à travers le Ministère des Transports, réalise de grands investissements en moyen de transport collectif à travers la SOTRA et à travers les sociétés privées de type transport lagunaire.

Mais au-delà de cela, il y a lieu de comprendre que le futur métro va apporter un bonus dans la qualité des transports à Abidjan. Mais cela nous interpelle aussi parce que pour que le métro connaisse son plein épanouissement, il est bon que nous fassions du rabattement des populations vers la ligne dorsale du métro nord-sud. Et cela y a le projet BRT qui existe et qui va aider à cela. Mais au-delà  du projet BRT, nous allons vous proposer un ou deux projets qui vont renforcer le dispositif pour optimiser le fonctionnement des moyens de transport collectif initié par l’Etat à travers la volonté du Chef de l’Etat.

Abidjan a aussi de grandes potentialités en matière d’espace foncier. Il y a l’extension d’Abidjan qui se développe vers Bingerville, ensuite vers Anyama et ensuite vers Songon qui sont les communes périphériques. Si on ajoute à cela, Port-Bouet qui maintenant évolue vers Bassam. Avec ces 4 zones périphériques, Abidjan a des potentialités de développement qu’il faut judicieusement exploiter. C’est pourquoi, je voudrais d’abord rappeler quelques projets que nous réalisons déjà avec les bailleurs de fonds mais qui sont le fait de l’état de Côte d’Ivoire à travers les ministères techniques. Et je voudrais vous présenter à titre d’exemples, ces quelques projets sans donner toute la liste parce qu’il y a un bon nombre de projets qui sont en cours. Je vais donner simplement les  grandes masses.

Il y a : le Projet de Transport Urbain appelé PTUA avec la BAD, le Fonds Mondial pour un montant de plus de 500 milliards de francs CFA ; le Projet d’Intégration Port Ville du Grand Abidjan avec la Banque Mondiale de près de  216 milliards de francs CFA ; le Projet d’Aménagement des Quartiers Restructurés d’Abidjan avec le CDD, la mise en œuvre par la FD pour 25 milliards de francs CFA ; le Projet de Mobilité Urbaine d’Abidjan avec la banque d’Abidjan pour près de 300 milliards de francs CFA ; le projet d’assainissement et de résilience d’Abidjan avec la banque mondiale pour près de 175 milliards de francs CFA, le programme d’assainissement et d’amélioration du cadre de vie PACA avec la BAD pour 41 milliards de francs CFA ; l’élaboration du plan d’action climatique d’Abidjan EPACA avec le C40, nous sommes en plein dans la conception de ce plan et pour arriver ensuite à l’estimation ; la pépinière urbaine d’Abidjan PUA avec l’agence française de développement pour 800 millions de francs CFA.

En donnant ces quelques projets, c’est pour vous indiquer les efforts engagés déjà par les bailleurs de fonds pour viser à une harmonisation du développement d’Abidjan. Ce que recherchent l’Etat et les bailleurs de fonds, c’est de créer une harmonie dans les différents secteurs d’activités et dans les différents secteurs de développement en matière d’infrastructures. Mais quand on a dit cela, on met en même temps en évidence que les besoins sont encore latents et ce sont ces besoins que nous allons essayer de vous exposer pour qu’ensemble, nous puissions solliciter qu’ils vous plaisent d’apporter votre contribution en l’émergeant de ces projets nouveaux.

 Alors la première des choses que nous voulons faire, c’est de continuer le désenclavement des villages autour d’Abidjan parce que tout à l’heure je vous ai indiqué que l’extension d’Abidjan se fait du côté de Bingerville, du côté d’Anyama, du côté de Songon et du côté de Port-Bouet.

Il est donc important que nous offrions aux futurs promoteurs et aménageurs avec le concours du ministère de la  Construction et de l’Urbanisme, des terrains un peu mieux valorisés qui ont des infrastructures d’accès qui expriment une certaine noblesse.

C’est pourquoi, nous avons fait un effort financier au niveau du District Autonome d’Abidjan et avec le concours de l’Etat, nous avons entrepris d’acquérir un prêt pour réaliser 108 km de voiries. Et cela  va nous coûter au final près de 63 milliards de francs CFA que nous remboursons déjà sur notre propre budget.

C’est pour vous dire que nous avons essayé et nous avons vu que cela peut marcher. Nous sommes d’ailleurs de bons clients pour les banques qui se sont mobilisées à cet effet. Et je pense que nous remboursons régulièrement les annualités, les semestrialités et les trimestrialités de ce prêt-là.

Nous avons déjà une expérience dans le domaine des relations avec les institutions de financement. Et notre expérience nous conforte à l’idée que nous pouvons continuer à le faire mais en améliorant cette fois les conditions de remboursement. En le faisant, nous allons offrir des terrains plus nobles à la population de sorte que les conditions de vie dans les zones concernées soient améliorées.

Le deuxième projet que nous voulons vous proposer, ce sont les projets de création, les projets d’aménagement urbain. Nous allons aller directement aux projets prioritaires.

Parmi les projets prioritaires du type 2, il y a la construction de logement en location-vente. Je vais expliquer la problématique de ce projet-là. Dans les années qui ont suivi l’indépendance, le Président Felix Houphouët Boigny a organisé un vaste programme de construction de logements à caractère social qui a permis qu’Abidjan soit bien doté en matière de logements.

Ça a contribué à stabiliser et à équilibrer le coût des loyers pour la population. Mais quand il s’est agi de privatiser les activités en matière de logements, on remarque le ministère de la construction par la volonté qu’il manifeste, veut sortir de ce schéma de privés purs en faisant qu’il y ait des logements en location-vente mis à disposition des populations. Nous nous sommes inscrits dans ce système et nous avons conçu qu’on peut réaliser à Abidjan près de 25 mille logements sociaux en 5 ans, pour un coût de près de 500 milliards de francs CFA. Pourquoi des logements en location-vente ?

Quand on regarde la structure des revenus à Abidjan, on se rend compte que les logements en vente directe ne peuvent bénéficier que près de 20% de la population. 80% reste dans une situation difficile puisqu’il est difficile pour ces 80% d’avoir facilement accès à des crédits qui contribuent à  acheter des maisons en vente directe.

L’alternative qui se présente, c’est le logement en location-vente, qui va concerner plus de 80% de la population. Cela s’est fait dans le temps, cela s’est fait déjà. Il faut seulement qu’on remette le dispositif en place en apportant les corrections qu’il faut apporter de sorte à rendre accessible au plus grand nombre. Les 80% de la population qui aspirent aux logements en location-vente, attendent simplement que les loyers soient conformes à leur niveau d’endettement.

Pour les revenus en général, il faut savoir que les règles prises en compte dans les banques, c’est qu’on prend près de 25% du revenu pour payer le loyer quelque fois c’est 30%. Donc en se basant sur cette règle, on voit déjà à partir des revenus quel est le type de loyer auquel les 80% peuvent prétendre.

Nous avons fait des calculs et nous voudrions réaliser avec vous des logements à location-vente pour la population d’Abidjan, avec le ministère de la construction qui est notre grand partenaire dans ce projet. C’est pourquoi, le ministre a  fait venir l’un de ses meilleurs techniciens pour suivre ce projet avec nous.

Ensuite, nous avons le projet de transport par le téléphérique. Vous voyez, le futur métro va mettre à la disposition des ivoiriens d’Abidjan, un grand moyen de transport collectif qui viendra en complément de la SOTRA et des moyens de transport privé qui existent.

Mais pour accélérer la rentabilité de ce projet, il est bien qu’il y ait un rabattement de la population vers la ligne dorsale du métro. Et parmi les solutions, il y a deux types de solution qui s’offrent à nous.

La première solution, c’est le tramway. Le tramway qui peut faire un rabattement facile à partir des communes à l’intérieur d’Abidjan. Par exemple, à Koumassi, par exemple à Cocody, par exemple à Abobo, par exemple à Yopougon ; le tramway peut être développé pour rabattre les populations vers la ligne du métro.

Le deuxième type que nous avons identifié et qui fait l’objet de cette fiche, c’est le transport par le téléphérique. Nous avons au niveau du District avec les ingénieurs, défini les trajets en tenant compte de la position du téléphérique de sorte à ce qu’on parte des extrêmes des communes pour revenir vers la ligne dorsale nord-sud.

Bien entendu, en chemin d’autres peuvent s’arrêter parce que si on part de Cocody vers le Plateau et que la course s’arrête à Cocody, on aura perdu un passager mais l’essentiel c’est que le plus grand nombre de passagers sera rabattu vers la ligne du métro.

La deuxième chose que nous visons en faisant cela, c’est de faire en sorte que ce soit un transport le moins polluant possible. Parce que le téléphérique, selon la conception qu’on peut en avoir, peut ne pas générer trop de CO2, si on utilise des énergies propres.

Le téléphérique pour nous est un instrument qui va favoriser les déplacements et éviter ainsi les embouteillages. Nous avons tracé les axes. D’ailleurs, les ingénieurs avec qui j’ai travaillé sur ce projet sont là. Le ministère des transports s’intéresse lourdement à ce projet et, le moment venu, nous allons faire jonction pour qu’ensemble, nous puissions offrir cela aux ivoiriens : le téléférique.

Le troisième projet que nous voulons vous présenter, c’est l’aménagement des ronds-points. Vous avez vu que l’état de Côte d’Ivoire a aidé le District d’Abidjan à réaliser l’aménagement de certaines grandes rues d’Abidjan. Vous voyez, du Plateau à  Cocody et vous voyez certaines zones de Cocody. Ce sont des tests qui ont été faits pour voir la  faisabilité. Et la réaction-retour que nous avons  c’est que les populations apprécient au plus haut point la beauté de ces aménagements. Donc nous voulons continuer en prenant cette fois en compte tous les carrefours d’Abidjan.

Nous en avons dénombré près de 45 carrefours. Mais dans un premier temps, nous allons nous limiter à réaliser certains carrefours pour environ 5 milliards de francs CFA.

Ensuite, il y a le projet d’un centre d’imagerie. C’est pour compléter le dispositif actuellement en place au niveau des CHU et au niveau des cliniques privées et des initiatives privées qui sont à Abidjan.

La construction d’un centre d’imagerie a pour ambition d’offrir un service en permanence aux cliniques privées de sorte à ce que si y a des besoins, les cliniques privées puissent trouver toujours des techniciens pour réaliser des imageries au bénéfice de la population avec un coût réajusté.

L’autre projet que nous voulons présenter, ce sont les lycées avec internat. Qu’est-ce que nous avons remarqué ? Dans les zones périphériques d’Abidjan, souvent les jeunes enfants qui vont au collège, certains à 10 ans, à 11 ans, à 12 ans, ne peuvent pas trouver des tuteurs ou des centres d’hébergement dans la grande cité qu’est Abidjan.

C’est pourquoi, la réalisation de ces lycées avec internat va permettre de capter ces jeunes élèves, de les mettre dans les conditions optimales d’épanouissement en les rapprochant de leur village de sorte que, au bout de leur cursus scolaire et secondaire, ils puissent être à l’université sans avoir à subir les affres de l’absence de tuteur à Abidjan qui est une grande métropole.

Nous avons aussi un centre d’incubation pour les entreprises. Alors, dans le cadre des projets sociaux, nous ne voulons pas que le choix, des bénéficiaires de l’aide que nous apportons aux jeunes, se fasse de façon partielle et partiale.

Nous avons un jury totalement autonome et indépendant du District d’Abidjan qui sélectionne chaque année, 40 des meilleurs projets parmi les jeunes et qui permettent de financer ces projets de sorte à ce que ces jeunes qui ont de l’imagination puissent apporter leur savoir-faire dans le développement de la Côte d’Ivoire.

Par conséquent, tous ces projets nous voulons les amplifier et passer à un niveau supérieur. Ensuite, nous avons un projet d’Economie Circulaire. Nous avons remarqué que l’économie circulaire génère beaucoup d’emplois et permet de protéger l’environnement. Et nous avons aussi cette option. Une formule que nous aimons bien : « les ordures c’est de l’or qui dure ».

« Les ordures, c’est de l’or qui dure », parce que pour près de 10 mille tonnes de déchets, on peut créer minimum 250 emplois. Et on a vu que sur la base des statistiques que nos amis français ont réalisées, à Abidjan nous pouvons créer plus de 50 mille emplois avec l’économie circulaire.

C’est pourquoi nous nous sommes engagés dans cette voie. On a même créé en notre sein au niveau du District d’Abidjan, un institut d’économie circulaire.

Je vais maintenant aborder les projets marchands.

Les projets marchands, c’est l’aménagement des quartiers nouveaux qui offrent plusieurs avantages aux populations. C’est ce que nous appelons l’aménagement urbain. Dans un premier temps, nous avons un programme de 500 hectares par tranche de 100 hectares. Quels sont les avantages de l’aménagement urbain.

Premier avantage, cela permet de maitriser l’extension de la ville par l’aménagement urbain avec tous les niveaux d’équipement : eau, électricité, assainissement, drainage, espaces publics, équipements publics. Avec cela, nous maitrisons le développement urbain.

Deuxième avantage, nous gérons la sécurité foncière parce que l’aménagement va permettre d’offrir des terrains sécurisés avec des titres fonciers directement aux acquéreurs. Ce qui se fait avec le mécanisme mis en place par le ministère qui crée des titres fonciers très rapidement. Mais avec l’aménagement foncier que nous envisageons, les titres fonciers seront déjà créés et quand les acquéreurs viendront, ils auront directement accès à leurs titres fonciers.

Troisième avantage, cela permet de former les populations à l’utilisation de leur espace. Parce que quand on a mis du prix à acquérir un terrain, on veille à ce que cet espace soit bien utilisé.

Les espaces destinés aux équipements publics ne seront pas ré-morcelés pour faire des équipements privés. Donc ça va sécuriser tous les espaces de l’aménagement.

Quatrième avantage, pour l’état, les impôts fonciers seront rapidement calculés et on tiendra compte des efforts fournis déjà par les acquéreurs. Il y aura une modulation pour que les impôts fonciers soient source de revenus pour les recettes de l’état.

Ensuite, des impôts sur loyer. Les impôts sur loyer sont des instruments qu’on peut déployer facilement dès qu’on aura mis en place ce système. Mais surtout, l’avantage c’est que cela va protéger l’environnement et les personnalités et les acquéreurs qui viendront acheter les terrains seront dans les meilleures conditions pour mettre en valeur leur terrain en respectant le règlement d’urbanisme et le cahier des charges du lotissement. Cela est une exigence de développement que nous allons avec le ministère de la construction respecter.

Nous avons aussi le projet de création d’entrepôts. Les entrepôts sont très demandés surtout à proximité du port d’Abidjan. Et nous avons des terrains qu’on peut mettre en valeur pour réaliser ces entrepôts.

Ensuite, la création d’une fourrière. Actuellement à Abidjan, nous avons une fourrière que nous voulons améliorer pour que cela soit source de recettes.

Ensuite, nous avons un projet de construction d’une unité de recyclage des pneus usagés. Les pneus usagés sont aujourd’hui, source de difficultés pour nous pour plusieurs raisons.

Première raison, c’est un nid pour les moustiques et cela favorise les maladies hydriques. Donc si nous trouvons un mécanisme par lequel tous les pneus usagés d’Abidjan seront ramassés pour être restructurés et remis en circulation comme matières premières ; cela va nous éviter d’avoir les inconvénients que je viens de vous indiquer. C’est un gros projet qui fait près de 5 milliards de francs CFA.

Nous avons aussi d’autres projets que nous appelons des projets à caractère purement social. J’en ai exposé il y a quelque temps. Mais le désenclavement des villages, nous voulons continuer.

Ensuite, les projets sociaux pour les jeunes et les femmes, çà fait près de 16 milliards de francs CFA. Les projets d’hydraulique villageoise pour compléter l’action du gouvernement, ça fait 4 milliards.

Les projets d’électrification, ça fait 10 milliards.

Les projets de centres de santé équipés dans les villages : l’histoire c’est d’avoir dans un centre de santé des laboratoires d’analyse et des instruments d’analyse à la disposition des médecins pour que cette première approche du point de vue de la gestion de la santé donne le maximum de satisfaction aux populations pour désengorger un peu les CHU et les hôpitaux généraux.

Du point de vue sociale, nous envisageons de créer 12 mille latrines dans les villages et les quartiers pour près de 25 milliards de francs CFA.

Voici de façon ramassée, les projets que nous voulons vous proposer. Si je peux résumer pour aider à faire des choix, nous avons des projets marchands qui nous permettront d’avoir des revenus que nous pourrons injecter dans les projets sociaux.

Deuxième type de projet, les projets à double caractère social et à caractère marchand. C’est par exemple les logements location-vente, le centre d’imagerie, les magasins de stockage, c’est aussi l’économie circulaire avec la transformation des pneus. Le dernier type de projet, ce sont les projets à caractère social. Ces projets à caractère social ne vaudront que par la qualité de la rentabilité des projets du type marchand et du deuxième type marchand et social.

Donc les projets à caractère social seront alimentés par les revenus des projets à caractère marchand et les projets à caractère social et à caractère marchand.

Voici la dynamique de présentation que je voulais vous exposer ce matin.

 

Je vous remercie.



24. Jan, 2023