Rencontre avec les maires et Cissé Bacongo : « La liste des 176 Zones à risque comporte des zones qui ne sont plus à risque notamment Anono » (Cissé Bacongo)... « Le ministre gouverneur que je suis n’ira jamais sur un terrain qui n´est pas le sien et il n´y aura jamais de conflit entre nous » (Bacongo). Voir le lien : https://abidjan.district.ci/fichiers/LISTES-DES-ZONES-A-RISQUES-Synthese.pdf   ◊    « Les sites à risques ne sont pas des sites à déguerpir, à démolir, il s´agit des sites sur lesquels se trouvent un risque d’inondation, d´éboulement(...) Il s´agit de régler des soucis sur ces sites» (Cissé Bacongo)… Côte d’Ivoire/Projet d´Aménagement des Quartiers Restructurés d´Abidjan (PAQRA): « Aucun décaissement n’a été fait depuis deux ans que les accords ont été signés » ( Conseil des Ministres). Voir le lien : https://abidjan.district.ci/fichiers/LISTES-DES-ZONES-A-RISQUES-Synthese.pdf    ◊   
ITINERAIRE

Ahouré Jacqueline Melaine: La dame qui a brisé la barrière des préjugés , Aide-concierge au Cimetière de Yopougon

Serviable,  joviale, toujours prête à vous parler de la parole de Dieu, vous ne pouvez pas aller au cimetière de Yopougon, sans voir la silhouette de cette belle  dame parmi les hommes. D’ailleurs, c’est la seule présence féminine à cet endroit peu commode.  Cette aide concierge au cimetière de Yopougon depuis  2008 n’est autre que Mel Jacqueline Melaine, épouse Ahouré. 

 

Son  rôle consiste à recevoir, écouter les familles éplorées,  superviser les inhumations, etc. Manchouska, comme l’appelle affectueusement ses collègues, soutient que c’est  un métier noble  qui transforme la perception qu’on a de la   vie.  Mais  avoue  que ce n’est pas facile de l’exercer   parce que chaque jour  que Dieu fait,  « nous côtoyons des familles en deuil, qui ont perdu un être cher, dont la tristesse se lit sur le  visage. En tant qu’être humain et mère, nous ne pouvons pas rester insensible ».     

Après  le brevet d’étude professionnelle (BEP) en secrétariat obtenu au groupe  Loko Marcory, Mme Ahouré  sera  emb

auchée   en tant que secrétaire à la direction du Transport de  la ville d’Abidjan, en 1992. Quatre ans plus tard, elle sera mutée  comme secrétaire à la direction de l’Environnement et du développement durable, plus précisément au cimetière de Yopougon.  

Son amour pour le  travail, sa disponibilité, son altruisme  et sa témérité vont lui valoir,  après 12 années de bons et loya

ux services, en tant que secrétaire,  d’être promue comme aide concierge au cimetière de Yopougon  en 2008, fonction qu’elle occupe jusqu´à ce jour, et dont elle serait la seule femme à exercer  dans la sous-région. Et grâce à laquelle elle a pu briser les barrières, les préjugés selon lesquels quand on travaille dans un service de pompes  funèbres,  on rencontre les fantômes. Mais aussi  pour prouver  qu’une femme est capable de faire n’importe quel métier, au même titre qu’un homme.

 

De l’avis de son entourage et ses collaborateurs, ″Manchouska"  est  une  travailleuse exemplaire, sensible, toujours positive dans la tête, battante et surtout audacieuse.  Un de ses proches  collaborateurs nous a fait cette confidence : «  Quand elle a une idée en tête, impossible de la lui enlever et n’essayez même pas. Si c’est un défaut, je peux dire que c’est le défaut de "notre maman″ ».      

Femme radieuse, teint clair, élancée,  cette mère de famille de neuf enfants dont l’ainée a 38 ans et le benjamin  13 ans  et grand-mère  de sept petits-enfants, est plutôt  bien conservée.  On pourrait lui donner une quarantaine d’années, tellement les neuf maternités et les années n’ont pas eu d’effet sur elle.

 

Née dans la cité emblématique de Treichville et ayant fait son enfance et son cursus scolaire  dans la belle et chaleureuse commune de Marcory,  cette originaire de la région du "Leboutou″ (Dabou) est une épouse respectueuse, soumise, aimante dont le bien-être des  siens passent avant tout. D’ailleurs, ce sont ses valeurs humaines et son charme qui ont séduit M. Ahouré  dont elle partage la vie depuis plus d’une trentaine d’années.   

 

Pour cette mère comblée,  si chacun pouvait faire une  journée au cimetière, les gens comprendront que le plus important dans la vie, c’est l’amour rien que l’amour et la terre serait un havre de paix.

 

Nathalie Konan