Rencontre avec les maires et Cissé Bacongo : « La liste des 176 Zones à risque comporte des zones qui ne sont plus à risque notamment Anono » (Cissé Bacongo)... « Le ministre gouverneur que je suis n’ira jamais sur un terrain qui n´est pas le sien et il n´y aura jamais de conflit entre nous » (Bacongo). Voir le lien : https://abidjan.district.ci/fichiers/LISTES-DES-ZONES-A-RISQUES-Synthese.pdf   ◊    « Les sites à risques ne sont pas des sites à déguerpir, à démolir, il s´agit des sites sur lesquels se trouvent un risque d’inondation, d´éboulement(...) Il s´agit de régler des soucis sur ces sites» (Cissé Bacongo)… Côte d’Ivoire/Projet d´Aménagement des Quartiers Restructurés d´Abidjan (PAQRA): « Aucun décaissement n’a été fait depuis deux ans que les accords ont été signés » ( Conseil des Ministres). Voir le lien : https://abidjan.district.ci/fichiers/LISTES-DES-ZONES-A-RISQUES-Synthese.pdf    ◊   
LUCARNE

Arsène Akéko, Directeur de la Culture, des sports et du tourisme

« LE DISTRICT D’ABIDJAN TRAVAILLE POUR SES VILLAGES DEVIENNENT UNE DESTINATION TOURISTIQUE »

La culture, le sport et le tourisme sont des segments auxquels le district d’Abidjan accorde une grande importance. Leur gestion a été confiée par le gouverneur Mambé à M. Arsène Akéko. District Infos, votre bulletin mensuel d’information l’a rencontré pour échanger avec lui autour de ces trois entités.



District Infos : Vous avez en charge la direction de la culture, des sports et du tourisme. On ne peut pas dire que ce n’est pas un vaste programme que d’assumer ces trois chantiers. Vous êtes occupé.

M. Arsène Akéko : Comme vous le constatez, j’ai en charge trois entités importantes de la politique de développement du district autonome d’Abidjan. A savoir la culture, le sport et le tourisme. Cependant, je bénéficie de la collaboration active de mes plus proches collaborateurs qui chacun à son niveau dispose d’une bonne expertise dans l’animation des domaines sus-cités.

D.I. : En tant que responsable de cette direction, dites-nous le regard que les populations du district posent sur la culture, le sport et le tourisme.

M. A.A. : Nous notons un dynamisme autour de ces entités au vu du nombre important des évènements sportifs, culturels et touristiques sur le territoire. Partant de ce fait, il convient de signaler que nous enregistrons une adhésion massive de la population abidjanaise ces dernières années.

D.I. : On sait que la culture, le sport et le tourisme sont des entités indépendantes. Mais qui peuvent avoir un point de convergence. Lequel ?

M. A.A. : Vous savez que ce département travaille avec l’homme et pour l’homme et donc recherche l’épanouissement de l’être. Alors, je peux affirmer sans détour et au risque de me tromper que l’épanouissement reste le point de convergence.

D.I. : Plus spécifiquement, parlez-nous de la politique culturelle, sportive et touristique du district d’Abidjan. En quoi consiste-t-elle ? Comment se déploie-t-elle sur le terrain ?

M.A.A: La politique se définit comme étant l’ensemble des stratégies à mettre en œuvre pour le développement d’un secteur d’activité bien donnée. Au plan culturel, le district autonome d’Abidjan s’attèle à la protection et la promotion des traditions et des coutumes. Au plan sportif, le district autonome d’Abidjan fait la promotion et l’animation des activités sportives. Au plan touristique, le district autonome d’Abidjan fait la promotion de la destination Abidjan et développe les infrastructures et sites touristiques. 

Le district autonome d’Abidjan entend créer un musée (Musée des traditions d’Abidjan) ;  construire et réhabiliter des équipements sportifs ; créer et aménager des  sites touristiques et centres loisirs. 

Le district autonome d’Abidjan en tant que grand acteur de développement organise et accompagne les évènements majeurs qui se déroulent sur son territoire tant au niveau culturel, sportif et touristique.

D.I. : Quels sont les éléments phares de chacune des trois entités ?

M. A.A. : On peut citer au plan culturel le Concerto festival ; le Festi Rire ; l’émission télé Bonjour ; le MASA, le Femua, Abi Reggae ; Miss District ; le tournoi d’Awalé… Au niveau sportif, on peut noter le Tida, le Marathon international d’Abidjan...Au niveau du tourisme, la Balade lagunaire, Lagune en fête, le Sita…

D.I. : La culture constitue un agrégat économique important dans certains pays. Comment agissez-vous en sorte qu’elle le devienne pour le District d’Abidjan. 

M. A.A. : Evidemment la culture est un pilier important dans le développement d’un pays. Et certains pays l’ont bien perçu en mettant en place des mécanismes pour en tirer profit. Il est bien de reconnaitre que nous sentons un dynamisme dans le secteur culturel en Côte d’Ivoire, mais nous n’en tirons pas encore d’énormes profits comme bon nombre de pays notamment européen. Pour y arriver, il nous faut la mise en place d’une véritable industrie culturelle.  

D.I. : Quel est votre regard sur le patrimoine culturel tchaman et akyé ?

M. A.A. : Notons à ce niveau, qu’il faut distinguer deux sortes de patrimoine à savoir le patrimoine matériel (les différents tam-tams, tenues et accessoires du guerrier, tenues d’apparat des chefs traditionnels…) et immatériel (la danse des femmes, la danse du Taprognan, organisation sociale à travers les classes d’âge, Fatchwé (fête de génération), les chants…). Ce patrimoine est très riche et diversifié mais très peu valorisé.

D.I. : Que faites-vous pour la valorisation dudit patrimoine ? 

M. A.A. : Pour la valorisation dudit patrimoine, les cérémonies officielles d’accueil des hautes personnalités constituent une vitrine de promotion de la riche diversité culturelle du peuple tchaman et akyé. Cette diversité culturelle s’exprime à travers la mise en relief des danses et des tenues d’apparat des chefs traditionnels. Aussi pouvons-nous ajouter l’appui financier et logistique que le district autonome d’Abidjan déploie lors des fêtes de génération en pays atchan et akyé et sans oublier en terme perspective la construction du Musée des traditions d’Abidjan. 

D.I. : Quels sont les sites touristiques dans le district d’Abidjan que les visiteurs voudraient bien voir ? 

M. A.A. : Je pourrai citer en autres le plan d’eau lagunaire ; la forêt du Banco ; la plage de Vridi et de Port-Bouët ; l’Ile Boulay ; la baie des milliardaires ; le Zoo d’Abidjan ; le musée des civilisations de Côte d’Ivoire ; le Jardin botanique ; la cathédrale Saint Paul du Plateau ; le Sanctuaire Marial d’Attécoubé.

D.I. : Travaillez-vous pour que les villages du district d’Abidjan soit une destination touristique ?

M. A.A. : Je vous répondrai par l’affirmative. J’en veux pour preuve la politique de désenclavement initiée par le ministre-gouverneur qui a permis l’accessibilité des villages. Aussi, voudrions-nous relever la sensibilisation à la cohésion sociale, l’aménagement des bordures lagunaire et l’appui financier et logistique pour une meilleure organisation des fêtes de génération en pays tchaman et akyé.

D.I. : Dans certains pays, le tourisme est une source importante d’entrée de devises, dans quelle mesure le tourisme peut-il participer au budget du district d’Abidjan ?

M. A.A. : Le tourisme est une activité transversale par conséquent, il pourrait participer au budget du district autonome d’Abidjan. C’est pourquoi, des réflexions sont en cours en vue d’identifier en accord avec les services financiers les recettes liées aux activités touristiques.

D.I. : Le foot, à travers le Tida, et l’athlétisme, relativement au marathon international de la ville d’Abidjan, sont des activités sportives importantes qui occupent le district d’Abidjan. Avec le temps, d’autres disciplines pourraient-elles être ajoutées dans cette assiette sportive ?

M. A.A. : Le District Autonome d’Abidjan a abrité récemment le championnat du monde de taekwondo et le championnat par équipe de taekwondo et qui a bénéficié du soutien de l’institution. A ce titre, ladite discipline et d’autres comme le cyclisme pourraient être ajoutés à cette assiette sportive.

D.I. : Les VIIIes jeux ont légué des infrastructures de pointe telles que la salle de ports de main du palais des sports de Treichville. Dans quelle mesure, cette salle pourrait-elle participer à l’éclosion de talents dans les disciplines comme le handball, le basket, le tennis, etc. ? Est-ce que vous y songez ?

M. A.A. : La gestion de la salle réhabilitée à l’occasion des VIIIes jeux de la Francophonie incombe au ministère des Sports et des Loisirs et il serait souhaitable que les conditions d’accès soient souples afin de permettre aux fédérations et associations sportives de développer des compétitions qui participeraient à l’éclosion des jeunes talents dans les disciplines comme le handball, le basketball, le tennis et bien d’autres.  

D.I. : Un souhait particulier pour finir.

M. A.A. : Notre souhait est que le district autonome d’Abidjan, en tant que acteur de développement et au regard de la vision éclairée du ministre-gouverneur Robert Beugré Mambé, mette tout en œuvre pour faire de la culture, des sports et du tourisme l’un des piliers essentiels de sa stratégie de développement d’Abidjan et de contribuer efficacement à l’épanouissement  et au bien être de sa population. 



Réalisée par Souleymane T. SENN