Rencontre avec les maires et Cissé Bacongo : « La liste des 176 Zones à risque comporte des zones qui ne sont plus à risque notamment Anono » (Cissé Bacongo)... « Le ministre gouverneur que je suis n’ira jamais sur un terrain qui n´est pas le sien et il n´y aura jamais de conflit entre nous » (Bacongo). Voir le lien : https://abidjan.district.ci/fichiers/LISTES-DES-ZONES-A-RISQUES-Synthese.pdf   ◊    « Les sites à risques ne sont pas des sites à déguerpir, à démolir, il s´agit des sites sur lesquels se trouvent un risque d’inondation, d´éboulement(...) Il s´agit de régler des soucis sur ces sites» (Cissé Bacongo)… Côte d’Ivoire/Projet d´Aménagement des Quartiers Restructurés d´Abidjan (PAQRA): « Aucun décaissement n’a été fait depuis deux ans que les accords ont été signés » ( Conseil des Ministres). Voir le lien : https://abidjan.district.ci/fichiers/LISTES-DES-ZONES-A-RISQUES-Synthese.pdf    ◊   
MISSION

COP 21 / , PROPOSITIONS DU GOUVERNEUR ROBERT BEUGRE MAMBE

Beugré Mambé: à Abidjan, les véhicules produisent 60% de la pollution de l’air

 

Le Gouverneur du District d’Abidjan est à la COP 21. Robert Beugré Mambé se dit intéressé par des solutions qui vont permettre à Abidjan de vivre avec moins de pollution. Pour ce faire, il prend des contacts. Acturoutes l’a croisé ce jeudi au stand de la Côte d’Ivoire où il a reçu la CODATU, un organisme pour le développement des transports urbains. 

 

Quel est l’intérêt du Gouverneur du District d’Abidjan que vous êtes pour la COP21 ?

 

L’intérêt prend sa source dans les statistiques d’Abidjan. Abidjan a plus de 5 millions d’habitants. Cela représente plus de 50% de la population urbaine en Côte d’Ivoire. A Abidjan, il y a 4 millions de personnes qui se déplacent tous les jours. Dans les 4 millions, il y a 12% qui prennent les moyens de la SOTRA,il y a 30% qui prennent des voitures particulières ou les taxis ou encore les gbakas. Il y en a qui se déplacent à pied. Il y a surtout que ces véhicules produisent 60% de la pollution de l’air à Abidjan. En plus, on constate que les dépenses mensuelles des ménages concernant les transports représentent 20 à 25% de leurs revenus. Il y a problème. C’est pour cela que le Président de la République a demandé que des actions vigoureuses et concrètes soient menées. Pas de bavardage !

 

Justement, quelles sont vos actions concrètes ?

 

Des actions sont programmées et sont claires. La première des choses : il faut désengorger Abidjan en ouvrant l’espace de circulation. C’est pourquoi nous allons lutter pour la réalisation de la Y4 (grande route de 2 fois 5 voies, NDLR) qui part de l’aéroport d’Abidjan, passe par Koumassi, enjambe la lagune avec 2 ponts, arrive à Cocody, continue sur Abobo et atteint Yopougon et Songon pour rejoindre le pont de Jacqueville. On a commencé à dégager les emprises de cette route. La deuxième chose : le train urbain initié par le ministère des transports…

 

Tout cela ne résout pas totalement la question de la pollution…

 

Oui. Mais si on développe ces routes et ces moyens de transports, cela va capter une grande partie des personnes qui se déplacent. Les transports horokilométriques (taxis) ou les gbakas vont diminuer légèrement. C’est le premier élément qui va réduire la pollution de l’air. Le deuxième élément : il faut renouveler l’ensemble du parc automobile. Le gouvernement a acheté récemment environ 3 mille nouveaux véhicules avec les Indiens. Si le parc est renouvelé, il va avoir moins d’émission de gaz à effet de serre. Troisième élément : il faut avoir des mesures coercitives vis-à-vis des usagers de la route, avec un contrôle adéquat et renforcé.

 

En amont, les Ivoiriens vous diront : « on n’a pas les moyens d’acheter un véhicule neuf ». Que faire ?

 

Il faut une gestion conjuguée de plusieurs éléments. Si on n’a pas les moyens d’acheter un véhicule neuf et qu’on est malade, on va dépenser pour se soigner. Il y a donc un choix à faire.  La lutte que nous sommes en train de mener, c’est d’envoyer les moyens de transports de grande capacité : le tramway, le train urbain, les bus articulés, en aménageant des voies de desserte spécialisée, de sorte à ce que les Ivoiriens soient amenés à prendre de plus en plus les transports collectifs mais sécurisés. Cela va réduire le nombre d’accident et réduire les coûts des transports. Le rôle du District, c’est être à l’écoute des populations pour apporter des solutions.

 

Quels sont les contacts que vous prenez à Paris dans cette optique ?

 

Nous avons non seulement des contacts ici à Paris mais nous en avons avec toutes les autres villes du monde, par l’intermédiaire de l’Association internationale des maires francophones. D’ailleurs, des rencontres sont prévues avec des partenaires dans les tout prochains jours. Nous venons de rencontrer la CODATU (Coopération pour le développement et l’amélioration des transports urbains, NDLR).

 

Tout cela est fait jolie, mais à quand le début des réalisations ?

 

On est plus pressé que vous. Nous tentons d’aller le plus vite possible. Nous faisons tout pour être concrets, actifs, pour produire des résultats, comme le recommande le Président.